Traversée Midi-Plan

Dimanche 27 Juin 2010


Aujourd'hui nous chaussons nos crampons et prenons nos piolets pour une traversée que Nico convoitait depuis un petit moment déjà: la traversée Midi-Plan (AD/III/4b/+200m).
(Ci-dessus l'arête en direction de l'Aiguille du Midi, ci-dessous en direction de l'Aiguille du Plan)
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Nous avons pris de bon matin le téléphérique pour l'Aiguille du Midi (3842m). Pour le retour, deux solutions s'offraient à nous: soit réaliser un aller-retour de cette traversée et rentrer par le téléphérique, en espérant être suffisamment rapides pour ne pas rater la dernière benne, soit faire une boucle en descendant par le glacier de l'Envers du Plan, passer à côté du refuge du Requin, descendre la Mer de Glace jusqu'au Montenvers, et de là descendre encore à pied jusqu'à Chamonix puisque le train du Montenvers était à l'arrêt suite à un éboulement (soit 2800m de descente tout de même...). Nous avons pris un aller-retour de l'Aiguille du Midi à tout hasard, en nous disant qu'on aviserait en fonction des conditions sur place.
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La descente de l'arête de l'Aiguille du Midi et le passage du premier dôme permettent de nous échauffer tranquillement et de profiter du paysage d'une beauté à couper le souffle.
Puis, une arête effilée rejoignant le col du Plan nous met dans l'ambiance: ça plonge à pic vers Chamonix d'un côté, sur le glacier de l'autre: la chute est interdite! Nous faisons attention à bien poser les pieds et ne pas trébucher, mais la trace étant faite et le regel correct, nous arrivons au col sans encombre.
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Nous gagnons ensuite le Rognon du Plan avec un beau passage vertigineux, puis, après trois rappels, nous arrivons au Col supérieur du Plan. Il n'y a plus qu'à remonter l'arête finale en neige puis un peu d'escalade en rocher (pas si facile en crampons avec les doigts gelés!) et nous voilà au sommet de l'Aiguille du Plan (3673m), à 11h30.
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Evidemment, il y a du monde au sommet, comme on peut s'y attendre dans ce massif, pour une course réalisable à la journée.
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Vu la chaleur et la neige qui transforme, nous choisissons de descendre par le Glacier de l'Envers du Plan, qui a l'avantage de nous éviter les raides pentes passées à l'aller, qui promettent d'être bien pourries.
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Avec mon otite, la descente me paraît interminable: tout d'abord le glacier de l'Envers du Plan, où il faut slalomer entre les crevasses et éviter de glisser dans la soupe, puis les échelles sous le refuge du Requin permettant de prendre pied sur la Mer de Glace, qui me paraît bien longue. Ensuite, nouvelle série d'échelles pour remonter au Montenvers et enfin le sentier pour descendre jusqu'à Chamonix, puisqu'il n'y a pas de train. On se sera payé au total près de 3000m de dénivelé négatif dans la journée!
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Retour à Cham à 20h30, lessivés mais contents!

L'an d'Emile

Samedi 26 Juin 2010

Ca y est, le beau temps tant convoité depuis toutes ces semaines est enfin là!!!
Mais nous n'avons que deux jours de week end, alors il va falloir faire des choix, parmi les millions d'idées de courses qui se pressent dans nos petites caboches!
Bon, pour ce samedi, ce sera une grande voie à l'Index, l'An d'Emile (TD/II/6a/250m).



Le temps de prendre les billets, et nous voilà dans le téléphérique puis le télésiège nous menant jusqu'au pied de l'Index. Nous avons un peu la sensation d'être à côté de la plaque, avec nos pantacourts et nos baskets, au milieu de tous ces autres grimpeurs en grosses, piolets sur le sac... Il y a certes un peu de neige, avec notamment un névé persistant sur le pierrier menant au départ de la voie, mais rien de bien méchant.
Manque de bol, une autre cordée arrive juste avant nous avec l'intention de faire la même voie que nous, ce qui nous aura fait perdre une bonne heure le temps de les laisser démarrer. Heureusement, ils seront suffisamment rapides et ne nous ralentiront pas par la suite, loin de là.

La voie se déroule en 7 longueurs:
5c+/5b/6a/6a/transition/5b/6a. Je me lance dans le première longueur, en dalle bien agréable. Puis c'est à Nico de prendre le relais dans un 5b pas facile, sur des prises peu franches ne le mettant pas franchement en confiance.

Nico dans L1

Moi dans L2
Nico juste avant le pas délicat de L3


J'enchaîne sur la troisième longueur, où le passage de 6a athlétique sur prises plates et instables me donne un peu de fil à retordre. Nico ne sera pas plus à l'aise que moi et me laissera enchaîner en tête la quatrième longueur et son beau dièdre.

Le dièdre de L4





























Après une longueur de transition (marche), Nico reprend en tête dans la sixième longueur en 5b, avec un pas athlétique au départ achevant de le faire râler (pour une fois que c'est lui qui râle!).



Je continue enfin sur la dernière longueur mais me trompe et termine par la dernière longueur de la voie d'à côté, en 5b également, que je trouvais bien facile pour le 6a attendu!

Nous nous retrouvons sur l'arête, non loin du sommet que nous atteignons facilement, après avoir attendu qu'une cordée d'anglais ayant débouché au sommet juste avant nous par la traversée des arêtes débute leurs rappels.


Au col de l'Index, nous devons ressortir les cordes pour franchir le névé par un dernier rappel improvisé et, tandis que Nico termine la descente proprement, je choisis de me laisser glisser sur le dos jusqu'au télésiège histoire de ne pas rater le dernier de 16h30, faisant détaler au passage les trois chamois pas farouches qui nous avaient précédé.


Tour du Lac d'Annecy

Dimanche 20 Juin 2010
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La météo incertaine nous a tout de même permis de terminer la journée par le tour du lac d'Annecy en vélo de route, nettement moins plaisant que celui du lac du Bourget mais avec de jolis paysages...

Les dents de Lanfon en arrière plan

Via ferrata de Thônes

Dimanche 20 Juin 2010

En arrivant le samedi soir à Annecy, il pleuvait. Qu'importe, nous décidons tout de même de tenter d'aller grimper au Sappey le dimanche matin. Mais après une nuit passée à écouter la pluie tomber et le petit déjeuner à scruter le ciel peu engageant, nous renonçons et choisissons d'aller faire la via ferrata de Thônes, "La Roche à l'Agathe", et d'enchaîner ensuite sur le tour du Lac d'Annecy en vélo de route.
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Le pont du calvaire
Le mur
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La vire de la sieste
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La chemna à l'Agathe
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L'échelle des Sapeurs de l'Empire
Au sommet: "La vue est magnifique et l'esprit vagabonde"

Tour du Lac du Bourget

Samedi 19 Juin 2010

Rrrr, encore un week end pourri!
Moche sur toute la France, avec dégradation en cours de journée, on y échappera pas.
Donc, plan A: debout aux aurores pour une grande voie tant qu'il ne pleut pas, puis on enchaîne sur un tour de vélo de route.
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Le réveil sonne à 7h, on jette un oeil dehors: il fait gris. Gros coup de flemme, on déclenche alors le plan B: dodo jusqu'à 9h puis shopping (et oui, ça nous arrive parfois), et enfin, le tour du Lac du Bourget en vélo de route.
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Ironie du sort, on n'aura pas pris de pluie malgré le temps couvert, et on aurait pu grimper au bord du lac!

But prévisible à la Pointe de la Colombière

Vendredi 18 Juin 2010

Bon, c'était mal parti, on s'en doutait. Oui mais voilà, avec deux filles têtues, on arrive tout de même à faire un peu d'escalade contre toute attente, et surtout on finit par bavarder au coin du feu devant une crêpe au Nutella, et ça c'est plutôt sympa...
Alors je vais commencer par le début...


Après un essai de cette belle activité qu'est l'escalade en salle à Brest, Léo se retrouvant à Annecy pour quelques mois et moi-même à Chambéry, il fallait donc qu'on en profite pour grimper en falaise avant les Calanques à l'automne. Nous avons donc commencé par occuper nos vendredis après-midis à grimper à Cessens, pour que Léo s'entraîne aux manips de corde et à l'escalade en tête. Il fallait ensuite attaquer les grandes voies, mais l'emploi du temps de ministre de Léo ne nous a laissé que ce vendredi là précisément, et il ne fallait pas laisser passer l'occasion.


J'avais donc sélectionné un grande voie de trois longueurs à la Pointe de la Colombière: pas trop long pour débuter, et retraite aisée en cas de mauvais temps.
Je pars donc de Chambéry... sous la pluie... rejoindre Léo à Annecy... sous la pluie...
Nous nous dirigeons vers le Grand Bornand... sous la puie... puis au col de la Colombière... ben oui, toujours.


Mais une fois au Col, bien que la route soit mouillée, le rocher, lui, a l'air plutôt sec, alors on y croit, on prend le matos et roulez jeunesse, au pire on aura pris l'air jusqu'au départ de la voie.
Et puis finalement, malgré les nuages, le temps n'est pas à l'orage et le rocher n'est pas pire, alors je me lance... et là, ça se met à pleuvoir franchement. Je parviens quand même au relais et Léo me rejoint alors que le rocher commence à glisser par endroits... mais il s'arrête de pleuvoir.


Deuxième longueur, j'y vais, j'y vais pas? Bon, j'y vais, mais l'adhérence sur rocher mouillé, ainsi que la configuration du rocher avec le risque de coincement de corde lors du rappel et le plan foireux qui risquait de suivre ne m'auront pas vraiment inspirée et nous battons finalement en retraîte... direction le bar du col de la Colombière où une bonne crèpe n'attendait que nous!

La vue (dégagée) sur le Grand Bornand...

N'importe où hors du monde

Dimanche 13 Juin 2010


Et hop, petit passage à Orpierre en remontant du Var le temps de cette belle voie au Quiquillon: N'importe où hors du monde (TD-/I/6a+/160m).


Nous nous levons tôt pour être les premiers (au cas où...), mais également pour finir tôt puisque des orages sont annoncés en début d'après midi.



La voie comprend 7 longueurs plutôt homogènes (5c+/6a/5a/6a+/5b/5b/5b), avec une 4e longueur très belle et continue, en léger dévers (même si ça ne rend pas bien sur la photo...)



Nous sommes une fois de plus rentrés juste avant un bel orage, avec une pensée pour ceux qui étaient encore sur la paroi à se faire rincer...

Gerbier: Pilier de la Double Brèche

Dimanche 06 Juin 2010


Changement de massif, changement de rocher, d'ambiance et de fréquentation.
Nous nous retrouvons dans le Vercors pour une matinée d'escalade au Pilier de la Double Brèche, au Gerbier (D+/II/6a/200m).



Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, puisque deux cordées nous précèdent déjà lorsque nous attaquons la voie et qu'une autre démarrera après nous. L'ambiance est également typée un peu plus "montagne", avec un équipement plus aéré principalement sur pitons, quelques plaquettes permettant toutefois de bien protéger les passages les plus difficiles (L2 avec son surplomb en 5c et L6 avec son dièdre en 5c+/6a).



Inévitablement, le fait d'être nombreux sur la voie a occasionné des bouchons, avec de longs moments d'attente aux relais et un horaire beaucoup plus long que ce qu'on avait prévu initialement. Du coup, nous sommes rentrés sous un ciel menaçant, juste à temps avant la pluie!