Grandes voies dans les falaises soubeyrannes

Mercredi 29 Juin 2011



Cette fois nous retournons au Cap Canaille pour deux grandes voies: Ouvreur de Bouse (TD-/I/90m/6a+) et Bourreur de Rousse (Baise Jump)(TD/I/150m/6b).



Le départ de ces voies est ultra-rapide: on atteint la ligne de rappels à environ 10m du parking, les deux voies sont juste en bas. Ceci dit, les rappels mettent déjà dans l'ambiance: ça va être bien raide...







La première voie, Ouvreur de Bouse, est la moins jolie, mais la plus facile des deux voies. Les deux premières longueurs ne sont pas franchement intéressantes, avec un pas bien malcommode dans la première longueur (au point ou je me suis dit que j'allais finalement me mettre au tricot, alors que sur le papier elle est cotée 5c!) et une traversée dans la deuxième longueur.














En revanche, les trois longueurs suivantes sont très classes: 6a+, 5b+, 5c d'abord bien raides puis déversantes...



L'arrivée au sommet est "fashion": j'atteinds le relais sous les flashes des touristes... Je ne pensais pas finir dans autant d'albums photos!







La deuxième voie, Bourreur de Rousse (Baise Jump) est un cran plus difficile, avec 5 longueurs plutôt homogènes (6b, 6a+, 4, 6a+, 6a).

Ici le départ en 6b... qui annonce la couleur! Mais sur bonnes prises tout de même...







L4, très classe et déversante, mais comme on dit, pas de bras, pas de chocolat, j'ai bien lutté pour arriver en haut!



A nouveau l'arrivée au sommet se fait sous les appareils photos des touristes... trop dur d'être une star!

Festival

Lundi 13 Juin 2011




Le réveil sonne à 5h, après une courte nuit dans le coffre de la voiture. Gérard prépare tout, le petit déjeuner, les affaires... pendant que je comate et mets trois plombes à me préparer. Du coup, au lieu d'attaquer la voie vers 7h30 comme prévu, le temps de monter, nous n'arriverons au pied de la voie qu'à 9h...

Festival est une grande voie qui a de l'allure: TD+/II/450m/6b+, soit 16 longueurs pour atteindre le sommet, quasiment toutes dans le 6a-6b.

Mais voilà un signe qui ne trompe pas: quand Gérard me propose de tout faire en tête, j'accepte, chose rare qui montre bien que je suis en petite forme.





Après les deux premières longueurs qui réveillent bien (5c pas évident à froid puis 6b+), ça déroule, même si je suis bien lente. L'escalade commence à être vraiment intéressante à partir de la 6e longueur, dans un bon rocher.

Mais l'heure tourne et le mauvais temps annoncé arrive. A la fin de la 10e longueur, ça commence à sentir la pluie et nous n'avons que 2 solutions, terminer les 6 dernières longueurs sans échappatoire possible (car la voie s'éloigne de la ligne de rappels) ou descendre en rappel maintenant.

Nous choisissons avec grand regret de descendre en rappel, et bien nous en a pris puisque nous nous prendrons la grêle puis la pluie en descendant.











Heureusement, on avait un comité d'accueil qui nous attendait en bas... Retour à la voiture sous la pluie qui se met franchement à tomber à seaux une fois le moteur en marche. On peut dire que pour cette voie, ça a été un vrai festival!


Les jardins d'Amandine

Dimanche 12 Juin 2011

Rendez-vous avec Gérard à 7h à Aix en Provence pour partir 2 jours en Ubaye faire des grandes voies, pendant que Nico, lui, part pédaler à la Trans-Piades. Nous arrivons à la Barge, sur la petite route de Maljasset en fin de matinée.



L'objectif du week end est d'aller faire Festival, au Sommet Rouge le lendemain, mais quitte à avoir fait toute cette route, nous en profitons pour faire une autre grande voie: Les Jardins d'Amandine, à la Tête du Sanglier (TD-/I/6a/350m). 11 belles longueurs en dalle homogènes dans le 5c-6a.




La voie comprend deux ressauts, avec une échappatoire au bout de 7 longueurs. Nous débutons l'escalade sous un beau soleil, les conditions sont idéales, et seule une cordée de 3 personnes nous précède mais ne nous gènera pas.





Gérard attaque la première longueur, et nous poursuivrons tranquillement en réversible jusqu'au sommet.



Le rocher est globalement bon et bien adhérent, mais, et il faut l'avouer, l'escalade n'a rien d'exceptionnel, sans la moindre difficulté technique.










Peu importe, le plaisir de grimper en montagne est là et c'est l'essentiel...
Mais pendant ce temps, le ciel se couvre peu à peu, à tel point que nous hésiterons à prendre l'échappatoire. Finalement, le ciel sourit aux audacieux et nous continuons jusqu'au sommet.











Arrivés au sommet de la Tête du Sanglier, nous décidons de descendre par le vallon des Houerts, pour repérer le départ de Festival, histoire de gagner du temps pour le lendemain matin. Le Sommet Rouge (ci-dessous) dans lequel se déroule Festival a bien de l'allure: plus de 400m de paroi raide, ça donne envie d'y aller!






Nous descendons dans le vallon des Houerts et trouvons la petite cabane en pierre au pied de la face, indiquée sur le topo. On ne pouvait pas imaginer mieux! Deux planches pour dormir, une table, une gamelle et même une bouteille de gaz (on n'a pas regardé s'il y en avait encore ceci dit...). Parfait pour passer la nuit et attaquer la voie de bon matin!


En effet, le plan d'action est simple: Festival se déroulant sur une face exposée Est et la météo prévoyant de la pluie en début d'après midi, il est impératif que nous partions tôt pour profiter du soleil matinal et éviter la pluie. La cabane nous évitant de porter et de monter la tente au pied de la voie, elle nous permet en plus de gagner 1h30 de montée depuis le parking et donc la perte de temps du matin. Nous laissons donc le matériel d'escalade dans la cabane pour n'avoir à monter que les sacs de couchage et la nourriture. Le plan idéal!


Nous descendons donc jusqu'au parking, et au bout de 2h, alors qu'on arrive devant la voiture, Gérard me sort: "J'ai oublié les clés de la voiture dans la cabane..." C'est une blague? Et bien non, il est 19h, nous voilà comme des idiots devant la voiture fermée... Aller retour à la cabane, on ouvre enfin la voiture à 22h... Evidemment, plus question de remonter ce soir, on en a plein les pattes. Gérard veut chercher un coin pour planter la tente, j'opte pour replier les sièges et dormir dans la voiture...


Un bon plat de pâtes plus tard, il est temps de dormir, la journée va être longue demain!

Adieu Zidane

Samedi 11 Juin 2011



Ne voulant pas se fatiguer avant la Trans-Piades du lendemain, Nico propose que nous allions faire une grande voie dans les Gorges du Verdon. Notre choix se porte alors sur Adieu Zidane, au Galetas (D+/I/100m/6a), une voie fort sympathique de 6 longueurs, avec vue sur le Lac de Sainte Croix.




Bien sûr, comme toujours ici, avant de grimper il faut descendre, et le pied de la voie s'atteind en 3 rappels, donc le deuxième est très sympathique, en fil d'araignée (je vous fais grâce de la photo de mon postérieur vu de dessous...)









C'est Nico qui débute les hostilités, puis nous grimperons tout du long en réversible sur un rocher excellent.














Les 4e et 5e longueurs, en traversée, et esthétiquement très belles avec le lac en arrière-plan, ne sont pas pour rassurer Nico qui se débrouille pourtant comme un chef... Je suis pourtant sûre qu'un de quatre il finira par apprécier!



















Retour au bord de la route sous les flashes des touristes... On en aurait bien refait une autre mais il est temps de rentrer, la suite du week end va être longue!





La Côte d'Azur vue du ciel

Vendredi 10 Juin 2011



Petit tour en avion pour une belle balade au-dessus des Calanques... L'occasion de voir du ciel tous ces coins magiques où j'aime aller grimper...



Bandol


La Calanque de Figuerolles




Figuerolles toujours


Le cirque du Devenson et la calanque de l'Oule




Sormiou


Callelongue


Les Iles du Frioul




Roule Galet

Jeudi 02 Juin 2011



Et pendant que Nico traverse le Var sous une pluie battante, je file au Cap Canaille avec Gérard pour aller faire une grande voie: Roule Galet (TD+/I/150m/6c).

Ca commence bien, la route des crêtes est fermée quand nous arrivons, et nous devons marcher un bon moment pour rejoindre le départ de la voie (nous nous apercevrons d'ailleurs que la route a fini par être réouverte peu de temps après notre arrivée... comme quoi en nous levant plus tard on aurait gagné du temps!).

Le rocher paraît déjà bien surprenant, sablonneux et très sculpté...




La voie comprend 8 longueurs plutôt homogènes (6c, 6a, 6a, 6b+, 6a+, 5c, 6b/A0, 6a), avec notamment les 4e et 5e longueurs bien classes et aériennes, un régal!






Mais tout d'abord Gérard attaque par le bombé lisse et le dièdre de L1, pas évidents à froid et enchaîne d'une traite les deux premières longueurs. La deuxième longueur me donne du fil à retordre, d'autant qu'il faut s'habituer à ce type de rocher, certes riche en prises mais pas toujours très bonnes... ce qui me vaut une séance de pendule dans un dévers, c'est pas gagné!





Le surplomb de la deuxième longueur en question, avec ce rocher surprenant...




Malgré tout nous grimpons en cordée réversible, je ne vais certainement pas me laisser impressionner par ce caillou, non mais!


La suite déroule bien, avec la traversée plein gaz de L4 que je vous laisse imaginer, faute de photos. Pour donner une idée de la raideur de la paroi, à notre gauche, une cordée engagée dans Bleu comme la Mer Rouge, "LA" voie du secteur, mais pas encore de mon niveau.





Belle ambiance avec vue sur les Calanques, notamment sur le plateau de Castelvieil, d'où j'avais pu maintes fois admirer le Cap Canaille... cette fois c'est l'inverse!







Après la superbe envolée de L5, le rocher change totalement pour devenir du pouddingue, une concrétion de galets semblable à celle de la Calanque de Figuerolles. Là encore il faut s'habituer au rocher, mais le 5c typé "dalle" aide bien... avant d'attaquer la longueur suivante (6b/A0, soit une longueur d'artif). Dixit Gérard: "De toute façon tu sais bien faire, ça, toi, tirer au clou!" Bon, ok, ça m'arrive, mais pas si souvent que ça non plus, non mais!




La dernière longueur est bien classe également, mais pas le temps de traîner, ça fait déjà une heure que Nico est arrivé aux Issambres, et il reste encore un bout de route pour le rejoindre. Mais je reviendrai avec Nico dans le coin pour faire d'autre voies!

Le Lachens à la Mer

Jeudi 02 Juin 2011


Profitant de ce superbe jour férié, Nico est allé faire une rando VTT: Le Lachens à la Mer... 100km, 2700m de dénivelé négatif, et 1100 de dénivelé positif, le tout sur des chemins techniques et boueux... une bagatelle! Bref, autant dire qu'il y est allé sans moi, qui n'aurais pas survécu au premier kilomètre...


Départ à 8h30 au Mont Lachens, sous une pluie battante, au milieu de 800 participants, il faut avoir le moral!







Nico se prendra la pluie pendant 80 kilomètres... Dixit les supporters qui attendaient les cyclistes aux ravitaillements: "Impossible de vous différencier les uns des autres, tellement vous êtes couverts de boue!". Lavage du vélo et du bonhomme comme il peut aux fontaines des différents villages traversés et il repart, à travers les montagnes russes (pardon, varoises...).




Arrivée à la mer, aux Issambres, il fait enfin beau, et heureusement! En effet, ayant bien roulé et finissant au passage 24e (sur 800, pas mal) en 5h20, Nico m'appelle pour que je vienne le chercher, alors que je suis au milieu de ma voie au Cap Canaille! Il aura donc bien le temps de se laver et de sécher au soleil le temps que j'arrive.