Pilier Rouge Hebdo

Dimanche 26 Février 2012




Changement de décors, changement de matériel: on range piolets et crampons et on sort les chaussons d'escalade pour une grande voie à la Tête d'Aval de Montbrison: le Pilier Rouge Hebdo. Belle paroi raide et austère, 300m d'escalade athlétique, 13 longueurs bien soutenues malgré des cotations pouvant paraître pourtant faciles sur le papier...



Gégé dans le pas de 6b (6c?) de L9



On part de bonne heure de Fressinières, pour monter tout en haut de la route forestière des Vigneaux, avec une vieille ZX prêtée pour l'occasion. L'air d'une voiture volée, mais qui nous rend un précieux service, celui de monter sans problème sur cette petite route enneigée. Pas convaincue que ma Caromobile en fasse autant...


Après, évidemment, ça se complique. Gérard perd la clé de la bagnole en préparant ses affaires, et voilà qu'on passe une demi-heure à défaire les sacs, vider le coffre, fouiller les moindres recoins pour la retrouver. Et devinez où elle était? Bah dans la boite à gants... logique...




Moi-même à la sortie de L9, splendide...



Marche d'approche interminable dans la neige, on finit par abandonner le sentier et monter directement vers la paroi qui semble ne jamais se rapprocher. Pour autant, on se sent de plus en plus petit à mesure que l'on avance.



Petit dévers à passer à L10, je suis déjà bien entamée...


Le rocher est globalement bon même s'il me faut un temps d'adaptation pour m'habituer à ces grosses prises plates. Toutes les longueurs grimpent, il va falloir s'employer, même dans les longueurs annoncées pourtant faciles sur le papier: 4c/6a/5c/5b/5c+/5c/marche/4c/6b/6a/6b+/6a+/5c





Sortie de L10



L11, Gégé prend la variante en 6b+ annotée "trop dure!" dans l'ancien topo de Cambon... Un vol plus tard, l'artiste lâche "Si ça c'est 6b+, moi je me mets au tricot!". A mon tour ensuite, qui me suis fait la même réflexion à quasiment toutes les longueurs... finalement je passerai sans problème. Et oui, enfin une longueur sans fissure athlétique, mais plutôt sur micro-prises teigneuses, voilà qui me correspond mieux!


Douzième longueur, annoncée athlétique sur le topo, et cotée sèchement 6a+ me donne bien plus de fil à retordre. Soulagement à la dernière longueur, il était temps d'en finir. Plus la force de serrer les prises et la nuit qui va finir par tomber, on est tout de même en février...



Enfin, fini, fini, tout est relatif: reste 8 longs rappels dont les premiers ne sont pas des plus rassurants: deux points reliés par une chaîne au milieu de cette paroi austère... Heureusement que c'est suffisamment raide pour que la corde n'aille pas se coincer, car une fois au relais, impossible de remonter pour aller la décoincer!




On profite quand même des belles couleurs du soir avant de rejoindre la terre ferme à la tombée de la nuit. Deux bonne heures à faire les chamois dans la neige, à la lueur de la frontale avant de rejoindre la voiture, je crois que je n'ai jamais autant apprécié la bonne raclette à l'arrivée!



Paulo Folie

Samedi 25 Février 2012



Quinze jours de soutien médical à Gap... Un week end à occuper pendant que Nico se charge des travaux à la maison. Le Gégé se dévoue encore une fois pour monter faire de la cascade de glace avec moi. La météo clémente des 10 jours précédents en aura (presque) décidé autrement...






Pleins de projets et d'ambitions (pour seulement 2 jours...), on établit notre camp de base à Freissinières. Samedi matin, un tour au pied des cascades nous fait vite déchanter: très peu sont en condition, et plus pour longtemps. On se décide donc pour Paulo Folie (AD+/II/120m/3+), une cascade de 4 longueurs. Vue du parking, elle a l'air plutôt minable, mais elle a l'avantage d'une marche d'approche ultra réduite et d'un retour à pied.

Gérard attaque la première longueur, comme d'habitude. Le peu de glace rend cette longueur-clé un peu plus délicate que prévu, avec un ressaut plutôt raide.

J'en termine ici avec la première longueur. Malgré les apparences, la glace est bonne, la température est idéale et l'escalade est agréable.

Deuxième longueur, Gérard me dit: "Tu veux y aller?" Ma foi je ne m'étais pas posé la question d'essayer en tête, mais pourquoi pas. Donc je me lance et enchaine la longueur sans hésiter.

Ici Gérard en termine avec L2 et arrive au relais en se moquant de moi: "Ben dis donc, elle est ultra-équipée cette voie!" Bon, d'accord, j'ai posé 5 broches, ce n'était peut-être pas nécessaire d'en mettre autant... Mais pour mes débuts en tête en cascade et la première de l'année, il fallait bien que je sois à l'aise, non?


Troisième longueur en glace sorbet. Les crampons et les piolets ancrent sans effort, c'est un véritable régal!


Last but not least, à moi de me lancer dans la dernière longueur. Un petit ressaut raide me mettra bien taquet mais là encore j'enchainerai quand même, puisqu'il est interdit de tomber ni de se poser dans le baudrier... Ah vraiment, la cascade, c'est psychologique...




Et voilà, fin de la voie. Une première cascade en réversible pour moi. Je ne me suis pas trop mal débrouillée et j'en suis pas peu fière!

Petites Maures à VTT

Dimanche 19 Février 2012



Après la journée escalade, aujourd'hui c'est journée VTT. Nico m'emmène dans les Petites Maures pour un circuit "facile" (qu'il dit...), bah oui, après tout, ça n'est "que" le circuit d'un des précédents Roc d'Azur, une des plus grandes courses de VTT au monde.


Le départ s'annonce bien: je pars avec mon appareil photo, mais sans la carte mémoire. Au bout de quelques minutes, me voilà chahutée à chaque tour de roue. La coupable: une bien vilaine hernie sur mon pneu qui grossit à vue d'oeil, pour finir par éclater! Heureusement, je ne crève pas pour autant et on pourra faire la sortie... une cinquantaine de kilomètres avec quelques descentes techniques... une bagatelle!


Nico attaque dans une descente rocailleuse pendant que j'essaie de prendre quelques photos au vol avec son appareil. Moins courageuse, je terminerai pas la piste forestière. Une belle balade en tout cas.




Bienvenue chez Damoclès

Samedi 18 Février 2012

Retour aux Soubeyrannes avec Gérard pour une grande voie absolument magnifique: Bienvenue chez Damoclès (TD+/I/140m/6c). Nous débutons par les rappels du cirque du 14 juillet et une marche d'approche minimale. La voie comprend 8 longueurs: 6a, 6a, 6c, 6a+, 6a+, 6c, 6b, 6a.


Dans les rappels...


Gérard attaque la première longueur, avec un pas délicat qui réveille d'entrée de jeu, sur un rocher un tantinet friable...

Ensuite c'est à mon tour de poursuivre dans la deuxième longueur, au départ déversant mais sur bonnes prises. La troisième longueur est un splendide 6c sur un rocher en grès jaune magnifique. Raide, en traversée plein gaz... Géniale!




C'est ensuite à nouveau mon tour avec cette 4e longueur: passage insolite dans un boyau, pas facile facile de se contorsionner avec le sac à dos!






Le rocher toujours surprenant du Cap Canaille, décidément, jamais je ne m'en lasserai!




Gérard à la sortie du boyau: et oui, il a été bien plus malin que moi, qui me suis tournée face à la mer pour passer, m'obligeant à quelques péripéties pour me retrouver dans le bon sens et rejoindre le relais...


Cinquième longueur... Toute ressemblance avec la photo de couverture du topo de Tassan et Fenouil n'est pas fortuite... C'est impressionnant mais pas si difficile que ça, et en tout cas très photogénique!



Ma pomme toujours dans L5: une traversée sur des formes incroyables, avant la courte mais belle envolée déversante.


L6, je passe mon tour, c'est Gérard qui s'y colle, pour son plus grand plaisir: sortie d'une conque face à la mer, retournement délicat sur une écaille puis envolée déversante et traversante sur du pouddingue... complètement dément!



C'est à mon tour de m'y coller. La photo ne rend malheureusement pas l'ambiance de la longueur: physique, soutenue, avec l'incertitude de grimper sur du pouddinque. Mais si, ça tient!
Les deux dernières longueurs ne sont pas inoubliables, avec un petit rétablissement délicat au début de L8 malgré tout, à nouveau à la sortie d'une conque.
Vous l'aurez donc deviné, encore une voie magnifique du Cap Canaille. Décidément, c'est un vrai régal de grimper là!




Tête de Clotinaille

Dimanche 05 Février 2012


Toujours dans les Ecrins, cette fois-ci au départ de Serre-Buzard, nous jetons notre dévolu sur la Tête de Clotinaille (2563m), par son versant nord-est. Changement d'ambiance aujourd'hui: nous ne croiserons pas un chat (et pas un skieur non plus d'ailleurs).


Le programme de cette sortie: 1273m de dénivelé, sans long faux-plats, pas ennuyeuse, une trave déjà faite et une descente poudreuse. Bref, on a bien fait de venir...


Encore une belle sortie où la météo était au rendez-vous. Pique nique au soleil, sans vent, avec terrasse panoramique. On regrettera juste le menu qui laissait à désirer avec seulement 4 pauvres petits beurre à se partager avec le thé...



Descente bien classe avec une première partie pas hyper agréable en poudreuse lourde, puis neige extra dans la forêt où ça se skie tout seul.


La Chapelle Saint Pierre




Pointe Sud de la Vénasque

Samedi 04 Février 2012



Cette année 2012 ne sera vraisemblablement pas une grande année à ski de rando, puisqu'il s'agit de notre première véritable sortie de la saison, et que l'on est déjà en février. Comme tout skieur habitant loin des Alpes et ayant peu l'occasion de faire prendre l'air à ses spatules, un petit coup d'oeil sur skitour et nous nous décidons pour la Pointe Sud de la Vénasque (2620m), où la neige est paraît-il bonne. Victime du succès des topoguides et de sa proximité de Gap, ce joli sommet est fort parcouru en ce week end de beau temps, et on est bien loin des randos désertes de l'Ubaye ou du Queyras!


Départ du parking des Richards skis aux pieds, effectivement, il semblerait que ce soit une poudreuse de rêve qui nous attende à la descente. Nous nous offrons le luxe d'une petite variante de montée nous évitant la foule, que nous retrouverons juste avant la pente sommitale.

Petite balade à travers d'énormes blocs déposés ça et là par on ne sait quel mystère...


Nico à l'arrivée sous le sommet, qui se fait à pied, faute d'enneigement suffisant. La vue n'est pas mal, le pique nique au soleil et à l'abri du vent non plus...




Reste la descente, effectivement en poudre. Malgré la fréquentation, nous ne serons pas gênés par la foule (qui lézarde au sommet pendant que nous descendons) et il reste encore de belles pentes à tracer... mais vite, ça ne va pas durer!