L'Intégrale ou le Piton masqué

Jeudi 08 Décembre 2011


Pour continuer en beauté ces quelques jours d'escalade, nous changeons à nouveau de calanque et filons cette fois à l'Oule, pour faire l'Intégrale ou le Piton masqué (TD+/II/200m/7a).






J'avais déjà eu l'occasion de venir faire un tour dans cette calanque avec Thierry au mois de septembre, pour faire les Futurs Croulants, mais une fois de plus l'entrée en matière par des rappels en fil d'araignée met d'emblée dans l'ambiance: ça va être raide et austère, même s'il existe un échappatoire par la traversée des Ecureuils, permettant de traverser la calanque de l'Oule depuis le creux de l'Oule au creux du Serpent. En tout cas, il va falloir s'employer un peu dans ces 8 longueurs (6a/6a/5c/6b/5c/6b+/7a/6a) et garder du jus pour les dernières longueurs!


En 3 rappels nous rejoignons la traversée des Ecureuils, puis poursuivons la descente pour arriver au pied de la voie.

La deuxième longueur, déjà poisseuse, nous incite à nous arrêter à R1 et éviter la première longueur. Gérard démarre donc par L2, un dièdre pas si évident que ça à froid.



Petite photo d'un détail de rocher, puis c'est à mon tour de grimper. Lors du passage du "pas" de cette longueur, alors que je tiens à deux mains la fissure, pieds en opposition, je gaine et m'élance... et là c'est le drame: mon épaule qui me joue des tours et que je sens très clairement se subluxer... Je couine, lâche tout, puis, reprenant mon courage ainsi que la fissure à deux mains, je sors de la longueur pour rejoindre Gégé sur la traversée des Ecureuils.

Conseil de guerre sur la vire: rentrerons-nous sagement ou poursuivrons-nous la voie? C'est vrai que le passage du toit en 7a avec une épaule en kit m'inquiète un peu, mais enfin on n'est pas venus là pour randonner. Alors soit, on continue, mais Gérard fait le guide et moi je me fais balader en second...

L3 en 5c sur grosses prises rondes, quelques émotions pour moi mais je commence doucement à reprendre confiance en mon épaule...


Quand je disais que c'étaient des prises rondes... L4 est du même style, quoi que plus raide et plus technique, un vrai régal!


Gégé à l'attaque de L4: il faut savoir trouver et optimiser les prises, qui sont couvertes d'une sorte de croûte friable, mais le plaisir des beaux mouvement est là...



L'attaque de L5: raide, petites prises, pourtant ça ne cote que 5c... bizarre, j'ai bien galéré là-dedans pourtant par rapport à la longueur précédente.

L6, un 6b+ en dalle se passe sans effort, malgré Gérard qui me filme avec forces commentaires narquois du style "Eh Caro, fais semblant de savoir bien grimper!" Ouais, on lui dira...




La 7e longueur et son inoubliable toit déversant. Deux plombs pour le Gégé qui pourtant connaissait déjà la voie. Pour le second, déséquilibré par la corde qui a tendant à tirer en arrière et bloquer les mouvements, ce n'est pas plus facile.


C'est donc rôtie mais ravie que je sors de la voie pour profiter de la vue toujours aussi belle sur le plateau de Castelvieil.





L'abri Azéma, bien caché au sommet de l'Oule, permet éventuellement de passer la nuit, sous réserve de ne pas faire de feu (et oui, on est dans les calanques...).

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