Météo France nous avait prévu de la pluie pour toute la journée. On s'était donc dit que vu qu'on n'était pas en sucre, on pourrait quand même monter au refuge des Ecrins, non seulement pour éviter de perdre la journée à regarder la pluie tomber, mais en plus pour pouvoir profiter de la belle journée du 14 juillet pour faire une course en montagne.
Réveillée par le bruit de la pluie, Eurêka, il me vient une idée absolument lumineuse! Et si nous achetions des ponchos? Au moins, ça nous éviterait d'avoir toutes nos affaires trempées en arrivant au refuge! Cap sur Briançon et ses magasins de sport en quête du Graal, non sans une petite pensée pour l'excellentissime "Une semaine de vacances" de Jean-Marc Aubry. Ceux qui l'ont lu comprendront, ce qui ne l'ont pas lu pourraient le faire, rigolade assurée....
14h, au Pré de Madame Carle, nous voilà fin prêts, comme deux petites poubelles, à être jetées à la benne. Si j'en avais trouvé un bleu marine, croyez-moi, je l'aurai pris...
Bon, la méthode est perfectible, on s'apercevra deux jours plus tard qu'une espèce de poche dans le dos permet d'encore mieux protéger le sac à dos, mais c'est déjà pas mal.
Très rapidement, nous avons à traverser le torrent du Glacier Noir, et nous voyons l'eau monter à vue d'oeil: Nico le traverse avec de l'eau aux chevilles, moi avec de l'eau aux genoux, plus question de faire demi-tour!
Nous poursuivons donc notre petit bonhomme de chemin. Le problème, c'est que comme ça ne ventile pas là dessous, on est vite aussi trempés dedans que dehors, ce qui nous oblige à adopter un rythme de sénateurs pour ne pas trop suer. Résultat, on arrive au refuge du Glacier Blanc à 17h, après trois longues heures sous l'orage, et sans plus aucun courage pour continuer. En plus, l'idée de remonter le glacier dans ces conditions avec la perspective de rater la soupe n'aide pas. Nous nous arrêtons donc là, bien rincés, pauvres naufragés que nous sommes...
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